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Critique du manga Kenshin le vagabond



Nobuhiro Watsuki
28
17/20
Glénat
Shonen
10,75€
6,99€


La critique d'Eldren :
Publié le 31/10/2019
Note de la critique : 17/20

Si les années 80 ont vu la naissance de nombreuses oeuvres cultes comme Dragon Ball, Hokuto no Ken, JoJo's Bizarre Adventure, Saint Seiya, et bien d'autres, les années 90 - notamment la fin - ont apporté d'autres figures emblématiques comme Hunter x Hunter et Naruto pour ne citer qu'eux.

Moins connu que ces derniers, c'est au milieu des années 90 - 94 pour être précis - qu'apparaît Kenshin dans l'hebdomadaire Weekly Shonen Jump.

Si sa renommée ne sera pas aussi grande que les oeuvres citées plus haut, Kenshin reste un manga au succès commercial et critique indéniable.

L'histoire se déroule durant l'ère Meiji au Japon, époque qui succède à l'ère Edo et aux nombreux troubles qui lui sont liés.
Le récit retrace d'ailleurs à plusieurs moments les grands événements qui ont marqué cette période de l'Histoire japonaise.
Bien entendu de nombreuses libertés sont prises et Kenshin le Vagabond n'a à aucun moment l'ambition d'être le témoignage exact d'une réalité passée, au contraire, mais l'Histoire (avec un grand H) permet ici de poser un contexte solide pour captiver le lecteur.
 


Le manga s'ouvre sur la présentation de Battōsai l'assassin, un samouraï légendaire qui a fait tourner la guerre en faveur du gouvernement actuel il y a 10 ans.

Celui-ci est réputé pour être un assassin invincible et hors pair, reconnaissable à sa petite taille, à sa chevelure rougeâtre et à sa cicatrice en forme de croix sur la joue.

Très rapidement donc, le lecteur fait la connaissance de Kenshin, vagabond de son état à l'air quelque peu naïf et qui semble en décalage total avec les événements.
Le rapprochement n'a pas besoin d'être fait et l'on sait déjà qu'il s'agit du légendaire assassin.
Le premier arc démarre sur un tueur se faisant justement passer pour Battōsai et qui sévit dans le village où vient d'arriver par hasard notre héros.
Ce point de départ met en exergue le leitmotiv principal de l'oeuvre.
Tout tourne autour de Kenshin, ou plutôt de la conséquence de ses actions d'il y a 10 ans quand celui-ci était cet assassin renommé à peine sorti de l'adolescence.


Ce n'est en soi pas un problème, car les situations restent riches et variées.
Ainsi durant la majeure partie du manga Kenshin devra faire face à ses démons et à la répercution de ses actes passés sur la vie d'autrui.

Cette partie sombre du personnage fera face tout du long à ce qu'il est devenu aujourd'hui, se refusant de tuer à nouveau et se battant avec un sabre à lame inversé.

Il s'efforcera comme il le dit de protéger ses proches à défaut de pouvoir sauver tout le monde.

Kenshin est torturé entre ses deux personnalités, et il arrive que sa folie meurtrière passée reprenne le dessus lors de certains affrontements



L'évolution au fil des tomes est très marquée (comme la plupart des personnages d'ailleurs) et le passé de Kenshin se révèle au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire afin que l'on comprenne mieux les motivations des différents antagonistes (qui sont souvent travaillés avec beaucoup de profondeur).

A noté que depuis 2017 une suite à Kenshin a vu le jour, toujours par le même auteur accompagné de sa femme Kaoru Kurosaki (il a d'ailleurs donné le même prénom au personnage féminin principale du manga), mais cette suite n'a pour le moment pas vu le jour chez nous.

En ce qui concerne la partie graphique de l'oeuvre, le travail est très régulier, les planches sont souvent somptueuses et les combats détaillés.

S'il n'y a rien à reprocher sur ce point, il est bon de préciser que le rythme du manga est plutôt en dent de scie au début.

Les deux premiers tomes servent à placer les personnages principaux qui accompagneront notre héros.
Les tomes 3 et 4 sont assez captivant avec la mise en place d'un antagoniste puissant et charismatique.

L'arc suivant (qui se déroule sur les tomes 5&6) n'apporte pas grand chose à l'histoire et pire peut se révéler peu captivant, heureusement la licence prend son rythme de croisière à partir du 7ème numéro, les véritables et principaux enjeux du scénario commençant à se dévoiler ici.


Une des forces de Kenshin réside dans ses personnages, que ce soit les héros ou les antagonistes, chacun à ses propres motivations qui seront bien souvent mise en avant à un moment, bien souvent accompagnées de doutes et de remise en question, ils ne restent pas figer dans leurs convictions, ce qui contribue bien évidemment à l'intérêt que l'on peut avoir pour ces derniers.

Pour conclure Kenshin le Vagabond est une oeuvre remarquable à côté de laquelle - à moins d'être complètement hermétique à la période et au contexte - il serait dommage de passer !




*Kenshin Perfect édition, kézako ?

En 2009 le manga Kenshin a eu droit à une réédition complète de la part de Glénat. Malgré un prix plus élevé (une dizaine d'euros) cette dernière ajoute une plus-value non négligeable à l'œuvre.

Voici un résumé du site Glénat :
"un format plus grand, de nouvelles illustrations de couverture signées Nobuhiro Watsuki lui-même, toutes les pages couleurs d'origine (100 % inédites en France), une traduction améliorée, la conservation des onomatopées japonaises".




Auteur de la critique : Eldren

Son twitter : https://twitter.com/anikinoeldren?s=09

Son blog : http://www.gamekyo.com/blog33504.html